"Méprise" par moi gwendoline daguzé partie 4

A LA CAFET : Les filles étaient engagées dans une conversation où chacune confessait toutes les fois où elles avaient inventé un bobard pour empêcher leurs petits amis respectifs d'aller quelque part où ils devaient absolument aller et les garder égoïstement rien que pour elles. Entre rires et grimaces d'indignation la discussion était très animée. - C'est horrible, j'arrive pas à croire qu'on soit allées jusque-là, fit Bénédicte. - C'est clair ! On a des têtes d'anges et en fait on est des monstres ! fit Johanna. - Faut toujours se méfier de l'eau qui dort, c'est ce qu'on dit non ? fit Adeline. - Enfin parlez pour vous autres parce que on est trois à être l'opposé d'une définition d'eau qui dort, déclara Rosy. - Ah ça c'est sûr ! Vous c'est plutôt de vrais raz de marée, confirma Cathy. Et cela entraîna des rires. - Bon méfions nous de l'eau tout court, fit Laly. - Voilà, termina Hélène. - C'est pas tout ça les filles mais va falloir qu'on aille les voir nos hommes, clama Adeline. - Ah oui c'est vrai on aurait dû y être depuis déjà au moins vingt minutes, s'exclama Hélène en regardant sa montre. - Et si on leur racontait tous ces trucs hyper sournois qu'on leur a fait ? fit Cathy. - Ah ouais ça serait marrant de voir leurs têtes et peut-être qu'eux aussi ils auraient des trucs à nous confier, fit Adeline. - Tu ne crois pas si bien dire, j’ne vois pas pourquoi ça serait que d'un seul sens, fit Laly. - Exactement ! Acquiesça Rosy. - Les filles vous êtes folles les garçons sont pas faits comme nous. Si on fait un truc pareil on aura à peine le temps de comprendre ce qu'il se passe qu'on sera le club des ex de l'université Paris Nord. Alors ça sera sans moi, fit Johanna. - Tout compte fait ça sera sans moi aussi. J’n’ai pas envie de redevenir célibataire, fit Cathy. - Une vraie lâcheuse celle-là, fit Adeline. Une nouvelle fois les filles éclatèrent de rire en se levant et récoltant leurs affaires. - Bon Béné on va rester là bas au moins deux heures, prévint Hélène, on te retrouve où ? - Ben finalement, fit Bénédicte les yeux baissés et une sourire espiègle. - Finalement, fit Hélène se baissant pour la regarder dans les yeux. - Je vais venir avec vous au garage. On vient de parler de tous ces coups vicieux qu'on a fait à nos copains pour les empêcher de partir à des RDV super importants, c'est quand même pas sympa du tout. Et à ce niveau j’ne suis certainement pas blanche comme neige alors pardonner à José ça sera mon mea-culpa, avoua Bénédicte. - Que c'est joliment dit, fit Cathy. - Oui mais enfin il faudra quand même qu'il me trouve une excuse qui ne soit pas à dormir debout. - J'compte sur lui pour te donner une réponse 100% convaincante, fit Rosy. - Moi aussi, fis Bénédicte, il est parfait pour ça. Il doit avoir pris des cours d'excuses intensifs. - Ben évidemment Bénédicte tu n'étais pas au courant que la fac des excuses était la seule et unique faculté de ce genre dans le monde. Et par chance elle se trouve à Paris, fit Cathy faussement étonnée. - Ah non, je ne savais pas, fit Bénédicte jouant aussitôt le jeu. - Béné, fit Cathy avec un soupir et en lui posant une main sur l'épaule, et moi qui croyais que tu étais dans le coup. - Oui je sais j'ai toujours un métro de retard. Les filles quittèrent la cafete en riant. AU GARAGE : Lorsque les filles arrivèrent au garage, les garçons étaient en plein morceaux alors elle restèrent vers le flipper et les écoutèrent tranquillement. Lorsque le morceau fut terminé Hélène lança. - Salut les garçons ! - Salut, les plus belles ! - Hey ! Surtout motus et bouche cousue sur ce qu'on a dit à la cafete, prévint Cathy à voix basse. - Ouais, pas de gaffes surtout, ajouta Johanna sur le même ton de conspiratrice. - Allez hop quinzième fois depuis qu'on a quitté la cafete', une petite seizième peut-être? fit Laly sans prendre la peine de baisser le ton. - Surtout on ne parle pas de ce qu'on a dit à la cafete', répéta Rosy. Laly lui lança un regard noir tandis que les autres filles se mirent à rire. - Ben quoi ? fit Rosy de manière tout à fait innocente, tu veux qu'on t'le répète encore une dix-septième fois ? - Non merci, répondit Laly sèchement. - C'est comme tu veux, fit Rosy en haussant des épaules. Les garçons se regardèrent entre eux intrigués. - C'est quoi ces messes basses les filles ? demanda Bruno. - Mais c'est rien ... Des trucs de filles, fit Johanna. - ... Sur le shopping la nouvelle collection de vêtements est dans tous les magasins en ce moment, mentit Adeline, vous voulez qu'on vous raconte ? - Jamais ! fit Etienne en se débarrassant de sa basse. Chaque fille se dirigea vers son petit ami. Bénédicte remarquant l'absence de José demanda en fronçant les sourcils. - Ben ... Il est où José ? - José ? demanda stupidement Etienne. Aucun des garçons ne savait quoi répondre mais ils avaient tous la même idée en tête : couvrir José. - Oui José, répéta sèchement Bénédicte, vous savez l'espèce de grande perche quasi squelettique, aux longs cheveux bruns bouclés qui est dans votre groupe depuis trois ans. - Ben, fit Nicolas à cours d'idée - Ben quoi ? Coupa Bénédicte, vous savez pas quel mensonge m'inventer c'est ça ? J'vous ai pris de court là j'suppose ? - Mais non ... Bénédicte, fit Sébastien. - C'est juste que en fait José était plutôt nerveux et il est allé prendre l'air ça fait d'ailleurs un bon moment, continua Christophe. - Ah ouais c'est clair, confirma maladroitement Nicolas. - En fait ... On est inquiets, fit Sébastien bon acteur. - Ah bon ? Et qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda Béné radoucie car tout de suite inquiète. - Ben c'est quand il est revenu après l'heure du déjeuner il avait pas l'air dans son assiette déjà, avoua Etienne avec une petite voix. - Ouais on a commencé à le charrier sur le fait qu'il avait passé un moment en amoureux avec toi il s'est énervé alors on a voulu savoir si vous étiez pas disputés, il nous a dit que votre déjeuner c'était super bien passé et il est parti, ajouta Christian. - Il vous a dit qu'il était avec moi ? - Ben ouais ..., répondit Christophe, on ne sait pas trop où il est parti. Sébastien a essayé de le rattraper mais il n’a pas réussi. - Mmh, confirma Sébastien, il était assez remonté là par contre. Bruno acquiesça de la tête. - Qu'est-ce que vous pouvez être ridicules quand vous vous y mettez. Vous ne pouviez pas le laisser tranquille, au moins il serait là, et Bénédicte aurait pu s'expliquer avec lui. Maintenant on ne sait pas où il est, fit Cathy. - Ca c'est clair. Pourquoi obligatoirement vous moquer de lui parce qu'il passe un moment avec sa petite amie, vous avez quel âge franchement ? On dirait des gamins de collège, ajouta Rosy. - D'accord c'était nul mais bon en fait c'est parce qu'en allant acheter les sandwichs à midi, j'ai vu Béné et José au restaurant, déclara Olivier d'une traite. Les filles se regardèrent et Bénédicte sentit la colère lui monter au nez tout de suite. Elle regarda les garçons furieusement faisant de son mieux pour ne pas hurler. Elle lança. - Ah bon ? Ben vous voyez c'est dommage parce que José et moi on était pas du tout ensemble, alors tu vas m'expliquer comment t'as fait pour nous voir tous les deux dans un restaurant à moins que tu aies dû confondre, c'est ça ? Elle ne quitta plus Olivier des yeux. - ... Ouais ça doit être ça. Quand j'y repense la fille avait les cheveux moins clairs, s'enfonça ce dernier. - Ouais bien sûr et le garçon avait la boule à zéro ! Vous ne savez même pas mentir. Remarquez au moins comme ça je sais que vous avez pas vu José depuis votre première répétition de ce matin, exactement comme moi. - Mais quelle bande de sales petits menteurs ! S’offusqua Laly. - C'est horrible ! fit Johanna, mais j'arrive pas à croire que vous cherchiez à le couvrir. Christian c'est vraiment un truc débile à faire. - Me r'garde pas comme ça Johanna ok ? fit Christian énervé. - J'te regarde comme je veux ! Rosy furieuse tira les cheveux d'Olivier. - Aie ! Enfin Rosy. - Je ne veux plus que tu ouvres la bouche sinon je te casse tes percus sur la tête et après ce sera ta guitare. - Excuse moi ma chérie mais ... Rosy pointa son index vers Olivier, menaçante. Celui-ci se tut immédiatement et déglutit avec peine. - Etienne j'croyais t'avoir dit plusieurs fois que je ne voulais pas du tout que tu fasses ça, fit Cathy hors d'elle. - Mais Cathy qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? - Comment ça ? Il faut que je t'explique comment tu dois te comporter dans ce genre de situations ? Tu n'as plus de sens moral tout d'un coup ? - C'est pas ça ...

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amour couple

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